Saga MINI : la MINI MK2, la première évolution d’une voiture prometteuse
1967 marque l’arrivée de la seconde génération de l’urbaine britannique désormais populaire. Son nom : MINI MK2. Une mouture qui traverse une époque marquée par la fusion entre BMC et Leyland pour devenir British Leyland.
Saga MINI est une série d’articles braquant les projecteurs sur les modèles emblématiques de l’épopée MINI. De quoi retrouver toutes les informations sur les générations successives de la citadine britannique tenant aujourd’hui encore une place particulière dans le coeur des passionnés d’automobiles. |
La MINI MK2, l’icône modernisée
En octobre 1967 et après plus d’un million de MINI MK1 écoulées, la seconde génération du modèle débarque. Au programme, un design revu (calandre inédite, feux stop anguleux et surfaces vitrées majorées à l’arrière en particulier), une diffusion à l’international et des innovations mécaniques. Le tout en préservant les points forts de la génération précédente. Malgré cet ensemble prometteur semblable à un gros restylage, la MINI MK2 affiche une production en retrait par rapport à la MK1 à cause de sa courte carrière.
Des évolution techniques marquantes
Nouvelle version oblige, la MINI MK2 propose des avancées sur différents points par rapport à la citadine sortante. Les moteurs, le système de freinage, la suspension ainsi que la direction évoluent pour rendre la voiture plus sûre et dynamique. Du côté des mécaniques, elle reçoit en version 1000 sous son capot un bloc 998 cm³ délivrant au sol 56 chevaux. La pétillante Cooper S se charge toujours de l’offre sport avec un 1275 cm³ offrant jusqu’à 77 chevaux. Les moteurs de la MINI MK2 profitaient d’une bonne réputation de fiabilité quelque soit la version.
Sa liaison au sol est assurée par des suspensions hydrolastiques déjà employées sur la MK1 depuis 1964 puis en caoutchouc pour faire des économies, tandis que la direction offre un rayon de braquage plus court favorable aux manoeuvres en ville. Le freinage n’est pas oublié avec des freins à disque à l’avant et des tambours à l’arrière sur la Cooper S. Les modèles grand public bénéficient pour leur part de tambours à deux pistons à l’avant contre un seul par le passé. Dès 1968, la MINI MK2 reçoit une boîte de vitesses entièrement synchronisée.
Une production internationale et une carrière courte
La MINI MK2 marque un nouveau chapitre dans l’histoire de l’urbaine. Les exemplaires sortent en effet pour la première fois -en parallèle de la production anglaise- de chaînes en Espagne sous la marque Morris en 1968, en Australie grâce à l’usine BMC de Sydney et même au Chili via une étonnante version aux panneaux en fibre de verre. La diffusion internationale de la MK2 et la concurrence féroce avec des voitures plus grandes et mieux équipées motivent l’entité British Leyland de lancer rapidement une MK3 au début des années 70 pour répondre à la demande. Au total, 406 000 exemplaires de la MK2 sortent des chaînes contre 1 106 500 unités pour la MK1.
Quelle MINI MK2 acheter ?
Sans surprise, la MINI Cooper S MK2 séduira les passionnés de vitesse. Avec son moteur musclé, ses freins à disque à l’avant et sa vitesse de pointe de 154 km/h, cette version remportait tous les suffrages sur les petites routes et pour un usage en compétition. Seul bémol : sa vocation sportive se paie avec des côtes plus élevées que celles des autres MK2. Dans un registre plus cossu, les Riley Elf MK2 et Wolseley Hornet MK2 tiennent toujours une bonne place avec des intérieurs raffinés, des finitions de meilleures qualité, et un look spécifique. Enfin, la MINI 1000 MK2 offre un bon compromis entre performance, fiabilité et diffusion.
MINI MK2 : les dates clés
- octobre 1967 : lancement de la MINI MK2 lors du British Motor Show
- 17 janvier 1968 : fusion industrielle donnant naissance à British Leyland
- octobre 1968 : arrivée de la boîte de vitesses entièrement synchronisée
- 1969 : intronisation de la MINI Cooper de la génération MK2
- janvier 1970 : fin de la production de la Cooper S MK2
- février 1970 : fin de la production de la MINI MK2
Journaliste : Adrien Raseta