Qui est Alec Issigonis, le père de la MINI MK1 ?
Parmi les figures emblématiques de l’histoire de la MINI classique se place un ingénieur au parcours hors norme. Son nom : Alec Issigonis. Retour sur la carrière de celui qui tenait une place à part entière dans la conception de la citadine première du nom.
Derrière chaque nouvelle icone automobile se cache des personnes à la vision étonnante. Voici par exemple l’histoire d’Alec Issigonis, père de la novatrice MINI MK1 lancée en 1959.
Né en 1906 à Izmir en Turquie d’un père britannique ingénieur d’origine grecque et d’une mère allemande, Alec Issigonis quitte le pays du Croissant en 1922 après le décès de son paternel pour se rendre au Royaume-Uni. Fait surprenant, il débute par des études supérieures en art avant de se diriger vers l’école polytechnique de Battersea pour spécialiser ses connaissances en mécanique. Un domaine qui ne l’attire pas vraiment à la base. Alec Issigonis considère les mathématiques comme néfastes pour la créativité.
Un début de carrière dans l’automobile
Malgré sa posture anti-technique, le parcours professionnel d’Alec Issigonis prend forme grâce à son poste de dessinateur industriel chez Edward Gillet puis chez le constructeur Humber en 1934. Sa carrière prend une dimension plus prometteuse quand il arrive chez Morris pour le développement des suspensions indépendantes employées sur les MG de course puis sur les MG Y de série. Nouvelle étape importante en 1938 : il devient Project Engineer pour piloter le développement de la Morris Minor commercialisée à partir de 1948. Un modèle qui incarnera un carton commercial avec plus de 11 millions d’unités écoulées.
La réalisation remarquable qu’incarne la MINI
L’homme poursuit son aventure en 1955 au sein de la British Motor Corporation. En pleine crise du canal de Suez et flambée des prix du pétrole, l’entité anglaise confie à Alec Issigonis le projet d’une future icône de l’automobile. Le cahier des charges est simple : un véhicule compact, économique et fiable. Quelques années plus tard en 1959, apparait la MINI première du nom. Une auto pensée par Alec Issigonis aux côtés de Leonard Lord.
La voiture se démarque des productions de l’époque avec un moteur tranversal avant associé à des roues avant motrices. L’architecture permet de gagner beaucoup de place favorable à un habitacle gigantesque au vu du gabarit global de l’auto. De cette manière, 80% de l’espace est dédié aux passagers et aux bagages. S’en suit une étonnante saga pour l’appellation MINI, un best-seller mondial.
Une vie rythmée par des distinctions
Avec de tels accomplissements, Alec Issigonis reçoit pour célébrer ses réussites (succès commercial pour la BMC 1100 également) plusieurs distinctions. Le britannique considéré par beaucoup comme l’un des plus grands ingénieurs automobiles du XXe siècle est reconnu comme Commandeur de l’ordre de l’Empire britannique, membre de la Royal Society, Knight Bachelor et médaillé Lerverhulme. En 1988, Alec Issigonis décède à Edgbaston près de Birmingham.
Journaliste : Adrien Raseta