MINI R50, la première citadine premium
Fin septembre 2000, la MINI R50 moderne a été présentée au Salon de l’Automobile de Paris pour sa première mondiale. Sous l’égide de BMW, la firme britannique lance la première citadine premium sur le marché.
La MINI R50 a créé une nouvelle catégorie sur le marché
Quand BMW décida de relancer la MINI après acquisition de la firme britannique, l’idée était concrète. Il fallait continuer à faire vivre le mythe tout en proposant un nouveau modèle. Ce dernier allait investir le segment très concurrentiel des citadines. Mais BMW eu l’idée d’adapter le modèle à son savoir-faire, c’est à dire les véhicules premium. Une nouvelle catégorie sur ce segment, qui fut une réussite et donna des vocations à d’autres constructeurs.
Ainsi, une histoire unique dans l’automobile commençait. BMW relançait la marque avec les modèles MINI One et MINI Cooper. Comme successeur de la Mini classique, arrêtée quelques jours après 41 ans, la seconde génération a lancé une nouvelle révolution. Ce concept a permis des évolutions continues : plaisir de conduite, efficacité, confort, sécurité, connectivité et diversité des modèles. Un voyage dans le temps à bord d’une MINI Cooper d’origine permet de retrouver ce caractère pionnier du second modèle. Ce modèle, emblème de la MINI du XXIe siècle, a quitté la chaîne d’Oxford en octobre 2001, six mois après le démarrage.
Entrer dans le 21ème siècle…
Aussi populaire soit la MINI au siècle dernier, l’idée de perpétuer son héritage imposa un nouveau défi. Le signal de départ pour le développement de la seconde génération de la MINI fut donné en juillet 1994. Parmi les priorités : conserver les courts porte-à-faux, les phares ronds et la calandre hexagonale emblématique. Mais surtout, il fallait transposer l’idée fondatrice de la Mini classique à l’ère moderne de l’automobile.
Ainsi, la nouvelle MINI devait être unique, offrir de la place pour quatre passagers et leurs bagages. Elle devait aussi garantir une conduite efficace et un comportement routier inégalé dans sa catégorie. L’automobile ayant évolué depuis l’originelle Mini, sa seule taille de guêpe n’allait pas lui assurer un succès sans une touche de modernité. Et à l’heure où les citadines du segment excellent par la sécurité active et passive et leur tenue de route, la R50 avait un cahier des charges bien rempli à respecter.
Par ailleurs, le confort moderne et les normes de sécurité les plus strictes étaient également pris en compte. Une nouvelle petite voiture révolutionnaire naquit, adaptée à son époque et conforme aux standards d’une marque premium.
Un succès rapide et immédiat
À l’automne 1997, certains journalistes découvrirent pour la première fois l’étude MINI 2000. Cela déclencha une véritable “MINI fever”. Le retour de la marque et la présentation imminente du modèle de série suscitèrent de vifs débats, notamment en ligne. En parallèle de la première mondiale à Paris, les sites MINI nationaux et internationaux furent lancés.
Les ventes de la MINI commencèrent au Royaume-Uni le 7 juillet 2001. Le lancement en Allemagne eut lieu deux mois plus tard avec enthousiasme. Dès ce moment-là, une équipe du week-end fut mise en place à l’usine MINI d’Oxford. C’était nécessaire pour répondre à une demande massive dès les premières semaines. Cependant, le triomphe mondial ne faisait que commencer. Très rapidement, plus de 100 000 clients potentiels s’étaient déjà inscrits en ligne.
Au Japon, où la Mini classique comptait de nombreux fans, l’engouement fut tout aussi fort. Le lancement y fut prévu pour le 2 mars 2002, date se prononçant “MI-NI” en japonais. Enfin, les fans américains durent attendre le 22 mars 2002. Mais déjà, les concessionnaires avaient enregistré 20 000 commandes.
La R50 à la conquête d’une large clientèle !
Avoir l’idée de prolonger le mythe Mini, c’est une bonne idée sur le papier. Mais, faut-il encore conquérir la clientèle, sur différentes régions du monde. Comment une citadine, sur un créneau premium peut parvenir à faire l’unanimité ? Cela parait impossible compte tenu des différents critères selon les marchés. Et pourtant, la MINI e seconde génération va réussir ce tour de force avec les conducteurs du monde entier grâce à son comportement agile et sportif.
La nouvelle version conservait la traction avant et un moteur quatre cylindres monté transversalement à l’avant. Mais le plaisir de conduite atteignait désormais un nouveau niveau dans son segment concurrentiel. La MINI utilisait une suspension avant MacPherson avec arbres égaux, et un essieu arrière multi-bras unique dans sa catégorie. Elle était aussi équipée de freins à disque sur les quatre roues, d’un ABS de série, du contrôle en courbe CBC, et de la répartition électronique de freinage.
Dès le départ, de nombreuses options permettaient de personnaliser un élément central du style typique MINI. Une grande diversité et une finition premium caractérisaient l’intérieur grâce à de nombreuses combinaisons possibles. On retrouvait ainsi plusieurs versions de sièges, de selleries, de volants, et de décors intérieurs. Des équipements modernes étaient disponibles : climatisation automatique, sièges chauffants, toit ouvrant panoramique, et système de navigation. Le programme d’accessoires MINI comprenait aussi des phares additionnels, des feux arrière blancs, et un kit aérodynamique. Sans oublier différents motifs pour le toit, des compteurs supplémentaires, ou même un téléphone intégré.
Un modèle qui a innové dès son arrivée sur le marché
Dès 2003, un moteur diesel a été introduit dans la seconde génération de la MINI, marquant une nouvelle étape importante. Puis, l’année suivante, la MINI Cabrio, version décapotable, a enrichi la gamme avec encore plus de diversité. La MINI-mania était alors réelle, le modèle est devenue plus qu’une lubie. Pour certains, ce n’était pas seulement le deuxième véhicule du foyer, mais un vrai premier critère d’achat.
La troisième génération, lancée en 2006, a élargi l’offre avec les modèles Clubman, Coupé et Roadster. Peu de temps après, la marque a conquis le segment compact premium grâce au MINI Countryman et au nouveau MINI Clubman. Aujourd’hui, ces modèles offrent une sensation de karting dans une toute nouvelle dimension, plus polyvalente. La quatrième génération a permis d’attirer de nouveaux clients avec la MINI 5 portes, plus pratique et familiale. L’intérieur reflète aussi cette évolution avec un design repensé dès la seconde génération.
Les codes stylistiques conservés des premières versions ont beaucoup compté pour ce succès. C’est notamment le cas pour le compteur central sur la planche de bord. Ce dernier avait disparu à partir de la Mini MK V en 1985. Mais aujourd’hui encore, malgré les nouvelles technologies, ce compteur reste un élément clé du design MINI.
Sur la dernière génération, les informations comme la vitesse ou le régime moteur s’affichent désormais derrière le volant. Selon les versions, ces données peuvent même apparaître sur un écran digital moderne, plus lisible et fonctionnel. Néanmoins, l’instrument central conserve son rôle : il affiche navigation, infotainment, téléphone et fonctions du véhicule.
Une traversée des générations intacte depuis la R50
En 20 ans, la MINI a gagné en maturité, mais son caractère unique reste intact et immédiatement reconnaissable. D’ailleurs, la teinte jaune de “Sunny” devient aujourd’hui un symbole fort pour l’avenir électrique de la marque. Ce coloris se retrouve désormais sur la MINI Cooper SE, première version 100 % électrique du modèle original.