MINI Cooper S, quels sont les moteurs les plus fiables et les plus joueurs ?
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Depuis que BMW a relancé MINI en 2001, la Cooper S incarne un équilibre subtil entre esprit joueur et performances civilisées. À chaque génération, elle a changé de moteur, sans jamais trahir son tempérament. Retour sur les cœurs mécaniques qui ont rythmé cette saga anglaise revisitée à la sauce bavaroise.
2002 – 2006 : le Tritec et la voix du compresseur
La première MINI Cooper S moderne, codée R53, faisait dans le tonitruant. Sous le capot, un quatre-cylindres 1.6 compressé, conçu avec Chrysler, souffle ses 163 chevaux dans un rugissement métallique. Baptisé Tritec, ce bloc fabriqué au Brésil n’a rien d’un raffinement bavarois : il est rustique, volontaire, brut. Le couple, assez modeste par les standards actuels, plafonne à 210 Nm, disponible dès 4000 tr/min. En 2004, la puissance grimpe à 170 chevaux, sans révolution technique, mais avec un tempérament toujours aussi exubérant.
Le 0 à 100 km/h s’effectue en environ 7,2 secondes, une belle performance à l’époque. Ce compresseur Eaton M45 hurle à chaque accélération, traduisant un caractère bien trempé. On le ressent dans le volant, dans la pédale, dans le bruit. Ce moteur ne se conduit pas, il se dompte. Ce Tritec n’est pas sans défauts. Il est gourmand, relativement bruyant, et accuse son âge technologique. Mais il a une chose que les suivants perdront peu à peu : une âme à vif, une brutalité joyeuse.